5e étape, garçons juniors

Senneterre, c’est toujours spécial !

Par Normand Gosselin

La plus longue étape du Tour de l’Abitibi Glencore 2025, 140 km, met à l’épreuve l’endurance, la résilience, le talent et l’énergie de ces garçons juniors. Partis de Senneterre sous une température idéale, beau, nuageux par moments, chaleur moyenne, et ligne d’arrivée au sommet de la seule montagne digne de ce nom sur tout le parcours du Tour.

Cette municipalité de plus ou moins 3 000 citoyen∙ne∙s sait recevoir et apprécier le Tour, au cœur d’un superbe paysage, aménagé avec gout. La fontaine au milieu du plan d’eau naturel, aux abords d’un parc invitant, offre un moment de détente, de zenitude bienvenue au milieu d’une semaine hyperactive. Les coureurs, leurs accompagnateurs et accompagnatrices, ainsi que les organisateurs et organisatrices du Tour ont pu y déguster le diner en boite à lunch apporté de la ville hôtesse, Val-d’Or, caressé∙e∙s par les rayons d’un soleil complice, modérant ses ardeurs à un niveau idéal.

Coureurs et spectateurs ont profité simultanément de l’espace de repos avant le départ. Ce parc est situé en diagonale avec l’Hôtel de Ville. Un grand espace de stationnement en face du parc, soit à côté de l’Hôtel de Ville, permet aux citoyen∙ne∙s un accès facile.

Les animatrices du camp de jour de Senneterre ont amené leurs protégée∙e∙s au départ de la 5e étape du Tour de l’Abitibi Glencore. Les enfants sont arrivés un bon moment avant le départ et ont semblé avoir beaucoup apprécié le spectacle. Ce genre d’évènement est un excellent moyen d’intéresser les jeunes au cyclisme de compétition.

Les préparatifs pour une course comprennent un moment de concentration entre membres de l’équipe. Ici, l’équipe du Japon reçoit les dernières consignes de la part du directeur sportif. On aperçoit la fontaine à l’arrière-plan de ce qui constitue un véritable paysage de rêve.

Depuis qu’ils se sont levés le matin, les coureurs pensent à cette étape, essaient de s’imaginer comment ils s’y prendront pour la remporte. Et voici que le grand moment du départ est arrivé, au bas d’une légère pente, devant l’Hôtel de Ville et de la caserne des pompiers. Ceux-ci, d’ailleurs, se sont impliqués de différentes façons, entre autres en utilisant leurs quatre véhicules pour barrer les rues, en compagnie de plusieurs bénévoles locaux.

Voilà, j’y suis ! Après 3 h 09 min 25 sec., Gabin Giquel, de l’équipe de France, franchit la ligne d’arrivée, 45 secondes devant son compatriote Simon Defrance, et 50 secondes devant Yuki Inoue, de l’équipe du Japon. Le mont Bell présente une forte pente et tous y sont arrivés à bout de souffle et de forces. Peu de sports obligent leurs adeptes à fournir un effort constant pendant aussi longtemps.

Le mont Bell, à Senneterre, fut jadis un maillon important du réseau de défense aérienne américano-canadienne Aircraft Control & Warning, l’ancêtre de NORAD (North American Aerospace Defense Command), qu’on appelait familièrement Le radar de Senneterre. Évidemment, la hauteur du mont Bell offre un horizon 360 du ciel de première qualité dans la région.

L’artiste originaire de Senneterre Mario Villeneuve a reproduit plusieurs photos de l’époque afin qu’on puisse se souvenir de ce qui fut un autre élément important du développement de la ville. Cette immense murale est la reproduction retouchée de ce qu’étaient les installations du « Radar ».

Autre représentation de l’apparence des installations sous un ciel de pleine lune. Du côté droit, la photo montre clairement ce qu’était le bâtiment central. Rappelons qu’un peu après la construction du radar de Senneterre, Val-d’Or a accueilli une base militaire où se côtoyaient des membres des armées états-unienne et canadienne, pouvant être alimentées en informations par le radar. En cas de besoin, les avions de chasse auraient pu se lancer à la poursuite d’aéronefs intrus.

Cet ensemble de photos montre des militaires à l’œuvre, mais aussi le côté encore plus humain, soit celui de plusieurs mariages de militaires ayant eu lieu dans la chapelle de lieux, bâtiment qui existe toujours.

Les militaires se sont donné un logo identifiant le radar de Senneterre et toutes les photos de l’ancienne installation de radar présentées ici sont apposées aux édifices aujourd’hui occupés par l’entreprise de télécommunications Télébec. La hauteur du mont Bell permet à Télébec des antennes de télécommunication sans obstacles, car il s’agit du point culminant de l’Abitibi.

Senneterre se fait découvrir un peu grâce au Tour de l’Abitibi Glencore.

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