Les indispensables du Tour : Sûreté du Québec, Commissaires, équipe technique, bénévoles

Par Normand Gosselin

Un évènement de l’envergure du Tour de l’Abitibi exige la contribution de plusieurs centaines de personnes et c’est important de le souligner, de parler de ces personnes qui, pour plusieurs, prennent une part importante de leurs vacances annuelles pour apporter leur contribution à ce tour qui fait la fierté des Abitibien.ne.s.

Bien sûr, comme on dit parfois, l’argent est le nerf de la guerre. Les Villes, les gouvernements, les commanditaires et les partenaires fournisseurs de biens et services viennent dans le haut de la liste des indispensables. Mais sans la contribution bénévole de tant d’autres personnes, inutile d’y penser, le Tour n’aurait pas lieu. Quand on pense aux 54 années de vie de cette compétition internationale, on peut difficilement s’imaginer le nombre de milliers de personnes ayant investi leur temps, leur argent et leur passion. Leur rendre hommage ne fait pas vraiment de tort…

Bien qu’il y a eu des livres d’écrits sur le Tour, qu’il y a eu un grand nombre d’entrevues à la radio et à la télé, il reste tellement à dire. Ces quelques photos ont comme objectif de dévoiler certaines facettes de cette grande organisation.

La sécurité des coureurs, des spectateurs et spectatrices revêt une importance primordiale. Déjà qu’il s’agit d’un sport à risques (particulièrement des chutes et de l’épuisement), il va de soi que leur sécurité soit la grande priorité. Depuis 54 ans la Sûreté du Québec y met son savoir, son attention et ses talents de prévisionniste. De nombreux véhicules y sont aussi affectés : auto, moto, vus. Ce sont de très nombreux policiers et policières qui sont de service pendant toute la durée du Tour.

Les membres de la Sûreté du Québec ont donné toute une leçon aux Québécois récemment. Alors que leurs négociateurs de leur convention collective avaient accepté les offres du gouvernement, ils ont rejeté ces offres par vote et ont obligé leurs représentants à retourner négocier. La grande leçon : pas de grève (ils n’y ont pas droit), seulement un peu de sensibilisation du public en portant des vêtements non conventionnels compte tenu de leur emploi, mais surtout n’ont jamais dénigré les autorités comme d’autres l’ont fait constamment depuis l’automne dernier ni publié de messages désagréables dans les médias. Ça leur a valu le respect du public et du gouvernement. Ils ont finalement obtenu ce qu’ils voulaient.

Pareille opération nécessite une solide préparation et une coordination de tous les instants. Le sergent Steve Roussil s’est acquitté de cette tâche cette année.

Tout sport nécessite d’avoir des règles et des expert.e.s pour en assurer le respect. Encore davantage lorsqu’il s’agit d’une épreuve internationale alors que les athlètes proviennent de plusieurs pays : en plus du Québec et d’ailleurs au Canada, le Tour compte des équipes des États-Unis, de la France, de Colombie, du Mexique, du Japon, et des coureurs de Nouvelle-Zélande, de Chine et d’Israël, donc qui parlent d’autres langues que le Français et l’anglais. Les commissaires doivent se faire comprendre, surtout lors de décisions dans des situations possiblement à interprétation.

On voit Maurice Normand à chaque course. Il fait aller sa cloche pour indiquer le début du dernier tour de piste lors d’épreuves en circuit fermé et fait flotter son drapeau à damier pour signaler la fin de l’épreuve. Fait cocasse : c’est en voyageant avec le fondateur du Tour, Léandre Normand, que les deux hommes se sont rendu compte qu’ils sont des cousins. Maurice œuvre depuis plus de 50 ans au Tour, la première fois alors qu’il était âgé de 16 ans.

Probablement le bénévole qui donne le plus de son temps, avant et pendant le Tours : Bruno Gauthier est le coeur de l’équipe technique. Une fois que la direction du Tour a accepté sa suggestion quant au tracé des 667,4 km de la compétition, il doit en faire le tour, noter le kilométrage, signaler les points de repère et les particularités, puis travailler de concert avec les travaux publics des municipalités et avec le Ministère du transport pour s’assurer que les travaux routiers d’urgence soient exécutés à temps, encore une fois pour la sécurité des coureurs. De plus, il est omniprésent pendant toutes les épreuves du Tour. Ouf! Quelle tâche !

Jacques Pelletier, à gauche sur la photo, est délégué à la sécurité et à la logistique du Tour. On le voit ici occupé, en compagnie de Michel Thériault, à ouvrir les barrières pour permettre l’évacuation de la caravane qui suit les coureurs en temps voulu. Michel est affecté à l’accréditation, mais il est plutôt multitâche, prêt à servir là et lorsqu’on a besoin de présence attentive.

Les dignitaires, les commanditaires et partenaires ainsi que les membres du comité organisateur du Tour ont leur endroit désigné pour assister aux courses. Les sœurs Karina et Valérie Lafrenière ont donc la tâche de leur servir des rafraichissements – ce qu’elles font avec un plaisir bien évident.

Spectateurs et spectatrices désirent parfois acquérir des objets souvenirs du Tour, donc Manon Frenoy et Florence Aylwin sont là pour les servir, en plus du travail d’accueil qu’elles accomplissent aux quartiers généraux du Tour, à l’école polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or.

Voici donc un groupe de personnes fort important pour les coureurs : le public. Les encouragements et les félicitations de ces gens occupent une place importante pour ces jeunes qui ont besoin d’être appréciés pour leurs efforts, passés et présents.

La sécurité a pris une autre dimension à Malartic. Pour interrompre le trafic sur la rue Royale, qui est en fait la route 117, les pompiers ont placé leur camion en travers de la rue, ce qui a aussi permis de lever rapidement cette interruption une fois les coureurs passés.

La liste des personnes impliquées bénévolement dans le Tour est longue et cet article pourrait couvrir plusieurs pages de plus. Nous en gardons pour l’an prochain.

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